La douleur chronique est sexiste !
- Emmanuelle Blanck
- 1 avr.
- 2 min de lecture
Spoiler (ou pas) : les femmes sont plus touchées que les hommes.

Douleur : les femmes et les hommes ne la ressentent pas pareil… et ce n’est pas que dans la tête !
Quand on parle de douleur, on pense souvent que tout le monde la ressent de la même façon. Et pourtant, une étude récente publiée dans la revue Neuron montre qu’il existe de vraies différences entre les femmes et les hommes. Des différences physiques, biologiques… et donc importantes à prendre en compte dans les soins.
Des mécanismes différents dans le corps
Les chercheurs ont découvert que certains petits « canaux » présents dans le corps – appelés pannexines-1 – jouent un rôle dans la douleur chronique. Ces canaux n’agissent pas de la même façon chez les femmes et les hommes.
Par exemple, chez les femmes, une hormone bien connue, la leptine (celle qui régule aussi l’appétit), pourrait être liée à la manière dont la douleur est ressentie. Cela veut dire que certains traitements qui fonctionnent chez les hommes pourraient ne pas marcher aussi bien chez les femmes – et vice versa.
Pourquoi c’est important ?
Parce que la médecine s’est longtemps basée sur le corps masculin comme « référence ». Les femmes ont souvent été sous-représentées dans les études médicales, et certains de leurs symptômes (notamment liés à la douleur) ont été mal compris, minimisés ou mal soignés.
On connaît aujourd’hui les conséquences de cette approche : des retards de diagnostic, des traitements mal adaptés, et parfois un vrai sentiment d’incompréhension chez les patientes.
Vers une médecine plus juste
Ce que montre cette étude, c’est qu’il est temps de prendre au sérieux les différences biologiques entre les sexes, surtout quand il s’agit de douleur.
Mieux comprendre ces différences, c’est aussi pouvoir proposer des soins plus efficaces, plus personnalisés et donc plus justes.
En clair : ce n’est pas « dans la tête » si une femme ne réagit pas comme un homme à un traitement contre la douleur. C’est dans le corps, et la science commence enfin à l’écouter.
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