
Pour les personnes souffrant de douleur chronique, l’idée de pratiquer une activité physique peut sembler difficile, voire contre-intuitive. Pourtant, bouger est une composante essentielle de la gestion de la douleur. En effet, même si l’effort peut paraître insurmontable au départ, les bénéfices qu’il procure en valent largement la peine. Voici pourquoi l’activité physique, lorsqu’elle est adaptée, peut transformer le quotidien et offrir un soulagement durable.
Les bienfaits physiologiques
L’exercice agit comme un allié puissant contre les mécanismes de la douleur, en apportant des effets positifs immédiats et durables sur le corps :
Libération d'endorphines : Lorsque vous bougez, votre corps produit des endorphines, ces analgésiques naturels qui agissent comme un remède contre la douleur. Ces substances chimiques contribuent également à améliorer l’humeur et à réduire la perception de la douleur (4).
Réduction de l'inflammation : Une activité physique régulière permet de diminuer l’inflammation systémique, souvent responsable de douleurs chroniques. Cela s’explique par une meilleure régulation du système immunitaire et une diminution des marqueurs inflammatoires (4).
Amélioration de la circulation : En stimulant le flux sanguin, le mouvement apporte plus de nutriments aux tissus et aide à éliminer les déchets métaboliques, favorisant ainsi la récupération et réduisant la sensation de raideur ou d’inconfort (4).
Renforcement et stabilité
Bouger permet aussi de renforcer le corps et de prévenir certaines conséquences de l’immobilité :
Renforcement musculaire : Des muscles plus forts protègent les articulations et réduisent la pression exercée sur les zones douloureuses. Cela contribue à une meilleure posture et à un alignement corporel optimal (4).
Prévention du déconditionnement : Rester actif permet de conserver une masse musculaire suffisante et de maintenir une résistance physique optimale. Cela évite un cercle vicieux où la faiblesse musculaire alimente la douleur, aggravant ainsi la condition (3).
Amélioration de la stabilité : L’activité physique contribue à renforcer les muscles profonds et les structures de soutien, diminuant ainsi le risque de chutes ou de blessures supplémentaires.
L’impact direct sur la gestion de la douleur
L’activité physique joue un rôle crucial dans la perception et la tolérance à la douleur :
Augmentation du seuil de douleur : Les personnes actives ont souvent une tolérance à la douleur plus élevée que celles qui mènent une vie sédentaire. Ce phénomène s’explique par les adaptations du système nerveux central à l’exercice régulier (2).
Hypoalgésie induite par l'exercice : Le simple fait de bouger peut provoquer une diminution immédiate de la sensation de douleur. Ce mécanisme est particulièrement utile pour gérer les épisodes aigus de douleur chronique (2).
Une meilleure qualité de vie
Les bienfaits de l’activité physique ne se limitent pas à la douleur :
Amélioration de la fonction physique : Bouger restaure la mobilité et améliore la fonction des muscles et des articulations affectés. Cela permet de retrouver une plus grande autonomie dans les activités du quotidien (7).
Impact positif sur l’humeur : L’exercice agit sur la santé mentale en réduisant le stress, l’anxiété et la dépression, souvent associées à la douleur chronique. De plus, il favorise la production de neurotransmetteurs liés au bien-être, comme la sérotonine (4).
Renforcement des liens sociaux : Pratiquer une activité physique en groupe peut créer un sentiment d’appartenance et offrir un soutien moral précieux, notamment pour les personnes isolées à cause de leur douleur.
Une approche adaptée et progressive
Pour bénéficier pleinement des effets positifs de l’activité physique, il est essentiel de procéder avec prudence et personnalisation :
Commencer doucement : Il est important de débuter avec des exercices doux et d’augmenter progressivement leur intensité et leur durée. Par exemple, des promenades courtes ou des exercices d’étirement peuvent être un bon point de départ (6).
S’entourer de professionnels : Collaborer avec un professionnel de santé ou un coach spécialisé pour créer un programme adapté à vos besoins. Ce soutien permet d’éviter les erreurs qui pourraient aggraver la douleur (7).
Varier les activités : Alterner entre exercices d’endurance, de renforcement musculaire et d’étirements permet d’obtenir des bienfaits complets. Par exemple, le yoga, la natation ou le tai-chi combinent douceur et efficacité (9).
Écouter son corps : Il est essentiel de respecter ses limites et d’adapter les mouvements en fonction de ses capacités du jour. La régularité est plus importante que l’intensité pour obtenir des résultats.
Malgré les obstacles que peut représenter la douleur chronique, l’activité physique constitue une véritable clé pour retrouver une meilleure qualité de vie. Non seulement elle aide à gérer la douleur, mais elle améliore aussi le bien-être global et contribue à restaurer la confiance en soi.
En bougeant, vous donnez à votre corps les moyens de se régénérer, de renforcer ses défenses naturelles et de mieux faire face aux défis du quotidien. Alors, pourquoi ne pas essayer de bouger un peu chaque jour ? Les résultats, bien qu’évolutifs, pourraient bien transformer votre perception de la douleur et votre relation avec votre corps. Prenez soin de vous, un pas à la fois.
Sources :
https://www.myhexfit.com/fr-fr/academie-fr_fr/webinaire-fr_fr/retablir-douleur-chronique-mouvement/
https://www.chiropraxie.com/blog/articles/l-exercice-physique-cle-contre-les-douleurs-chroniques
https://www.centredome.be/blog/comment-utiliser-le-pacing-pour-gerer-ma-douleur-chronique/
http://www.physiointeractive.com/fr/chroniques/demystifier-la-douleur-chronique.html
https://axophysio.com/cinq-bienfaits-des-exercices-sur-la-douleur-chronique/
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